La maison de Preaulx (ou de Preaux, ou de Préaux) est une famille d’extraction chevaleresque normande dont le blason porte « de gueules au lion d’argent, armé, lampassé et couronné d’or, au chef d’argent chargé d’une vivre de sable ». Le nobiliaire de Saint-Allais la décrit comme une « grande et puissante maison de Chevalerie de haut parage et baronnage de Normandie »

Alliances
La famille de Preaux (ou de Preaulx) contracta des alliances avec notamment les maisons de Bourbon (voir la maison de Bourbon-Preaulx), de Lusignan (comtes de la Marche, d’Angoulême, rois de Jérusalem puis de Chypre et d’Arménie), d’Harcourt, de La Rochefoucauld, d’Estouteville, d’Aligre, de Quatrebarbes, de Dampierre, d’Allonville, etc.

Extinction
Le XIe et dernier marquis de Preaulx fut Marie-Joseph-Gilbert-Amaury (1904-1971), marié à Sophie Freeman de Bourbon-Siciles, fille de William Louis Freeman (1855-1907) et de S.A.R. la princesse Marie-Janvière de Bourbon-Siciles et Bragance (1870-1941), arrière-petite-fille du roi François Ier des Deux-Siciles et de Pierre IV , roi de Portugal et empereur du Brésil. La maison de Preaulx s’est éteinte dans les familles Carlo, Alvez, de La Tullaye, Faucon, Gueydon de Dives, et de Douhet.

Quelques membres

– Gilbert, premier marquis de Preaulx, conseiller du roi Louis XIII dans ses conseils d’Etat et privé. Chevalier de l’ordre de Saint-Michel, de l’ordre de la Toison d’or et de l’Ordre du Saint-Esprit (mort avant sa réception). Il épousa en 1588 Charlotte de Lavardin, belle-soeur de Gilles de Souvré, maréchal de France
– Claude, 2e marquis de Preaulx, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi en 1619, il devint chambellan et gouverneur d’Argentan en 1626, puis Chevalier de l’ordre du roi. Il quitta la Touraine et établit la famille dans le Maine par son mariage en 1619 avec Jacqueline de Dampierre, filles de Gilles de Dampierre et de Suzanne de Charnières, dame de Quelaines. René de Quatrebarbes, seigneur de la Rongère, généalogiste de sa famille, épousa Jacqueline de Preaulx, issue du mariage qui précède et fit l’éloge de son beau-père « qui vécut avec autant d’estime et d’approbation qu’aucune personne de qualité de son temps ».
– Jean-Claude, 3e marquis de Preaulx (1626-1685), lieutenant-colonel au régiment de la Sarre. Son beau-frère le marquis de Quatrebarbes lui dédia un volume de son « Histoire généalogique des Quatrebarbes »
– Joseph, 4e marquis de Preaulx, fils du précedent et de Barbe-Françoise de La Haye-Coulances reçut les terres de Nuillé-sur-Vicoin, Lancheneil, Montchevrier, Quelaines, etc. par suite de son mariage avec Marie-Henriette de Meaulne (1719), fille et unique héritière de Henri de Meaulne, marquis de Lancheneil. Il fit plusieurs campagnes dans les Mousquetaires noirs et fut aide de camp du maréchal de Schomberg avant son mariage.
– Alexandre-René de Preaulx, frère du précedent, prêtre, vivait retiré à Nuillé, sans fonctions officielles, mais jouissant d’une grande influence sur les fidèles. Emprisonné au couvent des Bénédictines de Laval comme suspect, on venait le consulter sur les questions qui troublaient alors les consciences. Le métayer de Villeray, même, étant venu avec sa nièce le visiter, se vit soupçonné pour ce seul fait et retenu en prison. L’abbé fut élargi le 30 nivôse an III.
– Joseph-Marthe-René-Gilbert, 7e marquis de Preaulx, petit-neveu de l’abbé, né le 24 août 1787, mort au château de Pouancé le 11 novembre 1849, maire de Pouancé pendant de longues années. Il épousa en 1810 Catherine Rouillé de Boissy dont la fortune était considérable.

– Tome XIX des Mémoires de la Société archéologique de Touraine sur la famille de Preaux :
PRÉAUX (de), Chev., comtes et marquis de Préaux, Sgrs de Ris, près Bossay, d’Antigny, de la Cailletrie, de Corbet, de l’Etang, près Montrésor ; d’Hervault, de la Charpraye et de Vauraoul, relevant de Loches; de la Voulte, près Chàtillon-sur-Indre ; d’Oignais, relevant de Palluau ; de la Roche, paroisse de Trangé ; de la Brosse, près Chàteaurenault ; de Beauvais, de Boissay, de Flée, paroisse de Bossay ; de la Menardière, paroisse de Martizay; de Villedomain, d’Ecueillé, de Ronnay, de Lavardin, de la Chenelière, de la Chainière, du Breuil, du Poitevin, de la Chastière, de la Jaunaye, paroisse de Draché (du XIII ème au XVIII ème siècle).
Cette famille, dont la filiation remonte à l’an 1232, a tiré son nom de la terre de Préaux, près Chàtillon-sur-lndre. Elle a donné à la Touraine les fonctionnaires et dignitaires ecclésiastiques dont les noms suivent :
Martin de Préaux, chanoine de Langeais (1507) ;
Etienne de Préaux I, capitaine-gouverneur de Montrésor (1527);
Etienne de Préaux II, capitaine-gouverneur de Chàtillon-sur-Indre et de Montrés (1550-53) ;
René de Préaux, gouverneur de Châtillon-sur-Indre (1553);
Gilbert I de Préaux, lieutenant pour le roi en Touraine (1558);
Gilbert de Préaux, chanoine de Saint-Martin de Tours (1620).
Charles-Marie de Préaux, chevalier, comte de Préaux, mestre-de-camp de dragons, Sgr d’Ecueillé, comparut, en 1789, à l’Assemblée de la noblesse de Touraine, convoquée pour l’élection des députés aux Etats-Généraux.
A la même époque, Joseph-François, marquis de Préaux, et Joseph de Préaux comparurent, le premier par fondé de pouvoir, le second en personne, à l’Assemblée électorale de la noblesse du Maine. La famille fut aussi représentée à l’Assemblée de la noblesse du Poitou.
Le marquis de Préaux réside actuellement au château de Pouancé (Maine-et-Loire) ; le comte de Préaux, au château de Préaux (Indre).
De gueules, au lion d’argent, armé, lampassé et couronné d’or ; au chef d’argent chargé d’une vivre de sable. — Supports : deux anges. — Cimier : un ange tenant dans sa main une rose.
PRÉAUX (de), en Touraine. D’argent, à la bande d’azur fleurdelisée d’or, coupée par une baude inférieure, de gueules, chargée do trois lions passants, d’argent.

Les derniers comtes de Preaux
Antoine, vicomte de Preaulx, frère du précédent, maire de Nuillé-sur-Vicoin pendant 56 ans, prit part au mouvement légitimiste de 1832, fut emprisonné, nommé chevalier de la Légion d’honneur en mars 1866, et mourut au mois de mars 1868 dans son château de Thubœuf à Nuillé-sur-Vicoin.
Raoul, comte de Preaulx, né en 1880, mort pour le France le 26 novembre 1914, chevalier de la Légion d’Honneur.
Carl, comte de Preaulx, frère du préccédent, né en 1885, mort pour la France des suites de ses blessures le 24 janvier 1920; trois fois blessé, cinq fois cité, chevalier de la Légion d’honneur.
René, comte de Preaulx, frère des précédents, né en 1889, mort pour la France le 22 octobre 1934 des suites de ses blessures dues aux gaz allemands de la guerre de 1914-1918.
Geneviève de Preaulx, sœur des précédents, née en 1895, engagée infirmière volontaire, morte pour la France. Elle fut décorée de la Croix de guerre belge par le roi Albert Ier de Belgique.

Le dernier comte de Preaux

René de Préaulx, vicomte puis comte après la mort de ses frères, né en 1889, mort pour la France le 22 octobre 1934 des suites de ses blessures dues aux gaz allemands de la guerre de 1914-1918.

Notes et références  1. ↑ Saint-Allais. Tome dix-huitième, 2me partie, page 131 2. ↑ Il a publié :
– Remarques philologiques sur le psaume 109 de la Vulgate : Beatus qui timet, Paris, 1821, 15 p., in-8 ;
– De la Charte selon la monarchie, et Du droit d’intervention considéré dans ses rapports avec la sûreté générale des nations. ; Joseph Marthe René Gilbert de Preaulx, marquis de Preaulx; Paris, C.J. Trouvé, 1823. (OCLC 47798467)
– Notice généalogique et histoire sur Pouancé et La Guerche, 182, château seigneurial de la famille de Preaux (Indre), maison de Bourbon Preaulx, famille Carteret , Château de Mortiercrolles, Château de Thubœuf Sources partielles
– « Famille de Preaulx », dans Alphonse-Victor Angot, Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Goupil, 1900-1910
– François-Alexandre Aubert de La Chesnaye Desbois, « Dictionnaire généalogique, héraldique, chronologique et historique, contenant l’origine et l’état actuel des premières maisons de France, ds maisons souveraines et principales de l’Europe ; les noms des provinces, villes, terres,… érigées en principautés, duchés, marquisats, comtés, vicomtés et baronneries ; les maisons éteintes qui les ont possédées, celles qui par héritage, alliance ou achat ou donation du souverain les possèdent aujourd’hui, les familles nobles du royaume et les noms et les armes dont les généalogies n’ont pas été publiés par M. D. L. C. D. B.' », Paris, éd. Duchesne, 1757, Tome 16, Col. 320 et suiv.
– M. de Courcelles, Dictionnaire universel de la noblesse française, Moreau, imprimeur de S.A.R. Madame, Paris, 1821, Tome 4, page 85.
– De Faria, Généalogie de la famille de Preaux ou de Preaulx, Ramperti, Milan, 1909.
– Frédéric Saisset, Histoire de la famille de Preaulx ou de Preaux, Bernigaud et Privat, Dijon, 1935.

Extrait du dictionnaire de la noblesse sur la famille de Préaulx

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