Le mardi 17 octobre 2017 à 11 heures à l’église Notre-Dame, inauguration par Monsieur le Maire, de la restauration des deux vitraux en présence de Laurence Fraissignes, déléguée départementale de la Fondation du patrimoine, de son prédécesseur Arnaud de Montigny et des descendants de la famille de Preaux qui demeura ici plus de 700 ans..

Ces vitraux liés à la Grande Guerre et réalisés en 1921 par le verrier Charles Champigneulle à la demande de la famille de Préaux étaient fragilisés par le temps. Après la visite du maitre verrier Mr. Auclert et de Mr de Montigny, il a été décidé de les retirer pour restauration. Le budget de restauration près de 5.000€  a été soutenu par une souscription familiale, la fondation du patrimoine et le Conseil départemental.

– le premier vitrail situé au fond à droite dans l’église (c’est à dire placé dans une fenêtre du mur sud) correspondant à l’un des noms figurant sur la plaque commémorative située plus en avant à l’intérieur de l’église : “Le Cte Raoul de Préaulx Lt ”. Ce vitrail évoque plus précisement le moment où Raoul de Préaulx fut blessé. Le sommet de la verrière représente des soldats français portant pantalon et képis rouges allant à l’assaut autour de leur officier sous la protection de Sainte-Geneviève qui selon la tradition lors du siège de Paris en 451 ap. J.-C.aurait repoussé les huns. Au-dessus trois phylactères (“VIRTUS IN”, NOBILITUS” et “PLACET” évoquent la devise de la famille : « IN VIRTUS NOBILIBUS PLACET » (dans la force morale se trouve la noblesse). En-dessous l’officier est représenté allongé son épée sur le sol près de lui. Il est soigné par un soldat portant un brassard à croix rouge qui lui tend une gourde (il est tentant d’y voir l’abbé Bouchard, vicaire à Vatan (Indre), qui était présent sur place lors de l’attaque ce jour là). Cette verrière qui est entourée d’un filet vert d’où émergent des palmes de martyrs se termine en partie inférieure par les armes de la famille de Préaux. Cette œuvre signée « Ch. Champigneulle, Paris 1921 » porte l’inscription suivante : “En mémoire du Lieutenant Raoul de Préaulx”, ”du 290e“ “Régt d’Infanterie, “mort pour la France le 26 novembre 1914”

– le second vitrail situé au fond à gauche dans l’église (c’est à dire placé dans une fenêtre du mur nord) est consacré au frère de Raoul de Préaulx, c’est-à-dire le Cte Carl de Preaulx (PREAULX (Vicomte Carl de), chevalier de la légion d’honneur (postume), Croix de Guerre (5 citations), lieutenant au 4e Cuirassiers. Décédé des suites de ses blessures, le 24 janvier 1920 à l’hôpital Desgenettes à Lyon (né en 1885),
Ce vitrail intitulé : “En mémoire du Lieutenant Carl de Préaulx”, “ du 4eme Cuirassiers”, “à pied”, “mort pour la France le 24 janvier 1920” est signée « Ch. Champigneulle, Paris 1921 » . Il représente le lieutenant, vêtu de bleu horizon et portant calot, partiellement allongé au sol et s’appuyant sur son avant-bras gauche. Au-dessus de lui des combattants, portant une tenue bleu horizon et un casque, certains étant armés d’un fusil, montent à l’assaut sous la protection de Jeanne d’Arc à cheval, en armure et portant l’étendard. Jeanne d’Arc, proclamée bienheureuse en 1909, fut canonisée par Rome en 1920, après la victoire des Alliés. Sainte Jeanne d’Arc, la guerrière Lorraine, devint à l’époque le symbole de la lutte contre les envahisseurs. Cette verrière qui est entourée d’un filet vert d’où émergent des palmes de martyrs se termine à la base par les armes de la famille de Préaux : de gueules au lion d’argent, armé, lampassé et couronné d’or, au chef d’argent chargé d’une vivre de sable », Au-dessus de Jeanne d’Arc, qui porte l’étendard marqué “Jhesus Maria”, en quatre éléments la devise de la famille : « IN VIRTUS NOBILIBUS PLACET » (dans la force morale se trouve la noblesse).
Tout comme pour le vitrail honorant son frère Raoul, un portrait a été utilisé par le verrier pour le représenter.