En janvier, Vanessa Caillard a repris l’Auberge de l’Indrois, unique commerce du village de 161 habitants. Avec la crise, son rôle se révèle vital pour toute une population.
Elle a été accueillie à bras ouverts, et pour cause. Quand Vanessa Caillard a repris l’Auberge de l’Indrois, en janvier dernier, cela faisait plus de six mois que l’unique commerce du village de Préaux était fermé. « Nous avons fait des travaux pour ouvrir dans de bonnes conditions. Les murs sont à la commune mais c’est une création d’entreprise avec l’aide d’Indre initiative. »
Mais voilà, avec le confinement, l’aventure de Vanessa, épaulée par Stéphane, son mari, aurait bien pu tourner court. C’est sans compter sur l’autre activité de l’Auberge de l’Indrois. « Avec la fermeture du restaurant, j’ai tout misé sur la partie épicerie : j’ai barricadé l’entrée côté bar, j’ai bloqué la porte. J’ai aménagé une salle de manière à ce que je sois la seule qui puisse accéder aux produits. Je désinfecte tout et les clients, eux, rentrent le moins possible à l’intérieur ».
Justement, à Préaux et ses cent soixante habitants, qu’en est-il de la clientèle locale ? « Franchement, les habitants sont supers, ils jouent le jeu à fond et viennent me voir quotidiennement. J’en viens à recevoir toutes les personnes du village ! Grâce à ça, je m’en sors vraiment très bien, et ça limite la perte de mon chiffre d’affaire. »
Livraison de repas à domicile Avec l’aide des producteurs locaux, Vanessa parvient de s’approvisionner suffisamment en fruits, légumes, viande, etc. « La plupart des produits viennent d’entreprises locales, comme la ferme d’Estelle, ici à Préaux, ou le fromage de chèvre de Pellevoisin. J’ai aussi développé un service boucherie avec l’entreprise Gallais. Mais je ne fais pas que de l’alimentaire, je propose du gaz, le journal La Nouvelle République, et tous les produits de première nécessité », ajoute Vanessa, originaire du Puy-en-Valey, arrivée dans l’Indre en 2015.
L’Auberge de l’Indrois propose aussi la livraison de repas à domicile, gratuitement, et préparés par ses petits soins. « Avec une population constituée à 50 % de retraités, il faut être solidaire. Dans un village comme le nôtre, c’est plus facile, tout le monde se connaît. C’est là qu’on voit nos avantages, il y a ce lien, cette solidarité entre nous. »
Un lien qui va perdurer, même après le confinement, quand, enfin, l’Auberge de l’Indrois retrouvera sa salle de restaurant et ses vingt-quatre couverts.
Auberge de l’Indrois, 3, route de Villedomain. Contact : tél. 02.54.28.65.07. Ouvert de 9 h à 15 h durant le confinement.
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